Ils ne savent pas ce qu’ils font là…C’est une réflexion que l’on se fait très souvent sur la cour de recréation.

Avant de proposer un travail plus détaillé sur la question du sens de  l’école, voici une dernière grille pour relever les éléments observables chez mes élèves.

D’abord un premier tableau sur la motivation : désir d’apprendre, curiosité et sens de l’école. Puis un deuxième sur l’accès à la réflexion métacognitive : conscience de ses réussites et de ses difficultés, rapport à l’erreur, acceptation du conflit socio-cognitif :     -- > ICI

Si vous souhaitez vous lancer rapidement sur le sujet avec vos élèves, allez voir ces trouvailles de Sage : ICI.

Petit jeu : trouver un synonyme pour les 2 gros-mots de cet article 

Image : Astrapi

Il peut être intéressant d’observer et d’analyser comment les élèves de CLIS utilisent les différentes fonctions cognitives pour mettre en œuvre une pédagogie adaptée à leur fonctionnement troublé.  

Voici déjà une grille pour réfléchir sur les fonctions d’acquisition, de traitement et de rappel de l’information (en gros, la perception et la mémorisation) :    -->  ICI

Ensuite, une autre grille sur les fonctions de communication et sur le raisonnement  (un peu plus compliquée à renseigner à mon avis). Je ne vais pas chercher à tout prix à les remplir, je ne suis pas psychologue scolaire, ne dispose pas de tests et d'outils spécifiques pour évaluer tous ces items. Par contre j'y indiquerai par des exemples concrets (transcripts de paroles d’élèves surtout) les fonctionnements récurrents que je peux observer en classe :  -->  LA

J'aime bien cette réflexion de Valérie Soavi, formatrice à Créteil (merci à Marianne pour le document) : "Il ne s’agit pas de s’astreindre à faire entrer ses observations dans un cadre contraignant, ce qui créerait le risque d’une connaissance déterministe et normative de l’élève ; l’enjeu est de se munir de points de repère (évolutifs) pour tenter de donner du sens aux aléas, aux indécidabilités, aux implicites... dans les phénomènes observés"

Il y a quelques redondances avec d'autres grilles que j'ai déjà mises en ligne (réponses motrices et observation du langage par exemple), si vous souhaitez les utiliser choisissez celles que vous préférez!

Petit jeu : testez vos fonctions cognitives...regardez bien l’éléphant!  

Encore (!) une grille pour cette fois-ci réfléchir sur le comportement de mes élèves : mode de relation aux autres, communication, respect des règles. Cela peut paraître rébarbatif et réducteur, mais avec le recul je suis convaincue que c’est une aide pour prendre de la distance sur ce qu’on vit au quotidien.

Il y a trois ans, j’avais dans ma classe un élève très difficile, le quotidien en question était fait de violence, de cris et de grands moments de solitude. J’avais bien sûr les mots et (je pense) assez d’humour pour vider mon sac en salle des maitres, mais j’avais du mal à dépasser le vécu pour (tenter) d’expliciter ce qui se cachait derrière ce que ce gamin nous faisait subir. Même si ça n’enlève rien à la réalité de la situation, on devient constructif quand on écrit dans les projets que l’enfant « attire manifestement l’attention des autres de façon non verbale » plutôt que « fais des doigts d’honneur à ses camarades dès que j’ai le dos tourné » ou "a du mal a contrôler ses réactions émotives" plutot que "pète un boulard à la moindre contrariété". On enclenche alors une démarche pour adapter son enseignement à ce besoin d’attention, de stabilité... (ou de cadre ).

--> Grille d'observations

--> Quelques tournures utiles

Voici une autre grille pour faire une synthèse des habiletés motrices des élèves et repérer leurs facilités et leurs besoins. Les indicateurs en graphisme et en écriture sont inspirés des recommandations de Danièle Dumont. Les compétences motrices sont observables lors des séances d’EPS mais aussi sur la cour de récréation.

Encore une fois, n’hésitez pas à m’indiquer les items qui vous semblent manquer :   --> ICI

BD : Bill Watterson

Parce qu’il est plus constructif de dire « Cherche à attirer l’attention en organisant le chahut par des réflexions peu pertinentes »  que « Met le bronx dans la classe en permanence » ou « Adopte des attitudes révélant une quête affective» plutôt que « Me colle aux basques toute la journée » voici quelques idées pour qualifier précisément ce que vous observez (à partir de ce que nous a proposé Noirorc sur le forum EDP : Les Sémaphores cognitifs ).

 --> ICI

Être autonome, qu’est ce que ça veut dire ? Si on se réfère au socle commun, l’autonomie c’est la possibilité d’échanger, d’agir et de choisir en connaissance de cause. C’est aussi être disposer des outils pour être capable d’apprendre tout au long de leur vie.

J’ai construit une grille d’observation de l’autonomie de mes élèves en me basant sur des grilles fournies par mon CPC-ASH, sur les capacités et attitudes détaillées dans l’index du Socle Commun (ICI) et sur les réflexions de P. Meirieu. Il insiste dans cet article sur l’importance d’un enseignement explicite de l’autonomie : « L'instituteur a, quant à lui, la responsabilité de former ses élèves à l'autonomie dans la gestion de leur travail scolaire: c'est à lui à leur apprendre à s'organiser, à trouver les méthodes les plus efficaces pour apprendre leur leçon ou réviser leur contrôle, à évaluer les résultats qu'il atteint, à chercher les remédiations requises,…C'est là une tâche qui lui revient de droit en tant qu'il est un spécialiste des apprentissages scolaires. »

Pour télécharger la grille --> ICI  (dites-moi si vous voyez qu'il manque des items importants)

Encore une fois, l’intérêt d’un tel outil sera de placer son enseignement au plus près des besoins des élèves, éventuellement d’argumenter en faveur d’une prise en charge SESSAD si certaines capacités sont trop affectées. A chacune de ces observations peuvent correspondre des idées d’activités, des adaptations ou des projets spécifiques. C’est ce que je fais apparaitre dans le projet individuel des élèves --> Bientôt un lien.